Pourquoi l’expatriation ?
C’est une question qu’on nous pose souvent et c’est vrai, pourquoi, alors que nous étions fixé à Paris depuis plusieurs années, Petitmari et moi avons été tenté le pari de l’expatriation ?
Tout simplement parce que nous avions envie de connaitre autre chose. Surtout moi, il faut bien l’avouer.
Quand j’étais étudiante en école de commerce, partir à l’étranger c’était le must, le truc qu’il fallait absolument faire, la ligne en plus sur ton CV, celle qui faisait jolie.
Du coup, je l’ai fait, je suis partie à l’étranger, aux Etats-Unis, pendant un semestre.
J’ai ensuite bossé dans des milieux très internationaux. Petitmari, lui, travaille dans la Recherche. Dans nos milieux professionnels respectifs beaucoup d’expatriés, ou d’ex-expatriés, de gens qui ont bossé aux quatre coins du monde, du coup ca nous a donne envie…
Quand nous avons décidé de tenter l’aventure, nous l’avons fait en connaissance de cause : les difficultés liées à la langue, les systèmes différents du notre, l’adaptation, cela ne nous a pas découragés.
On a ensuite cherché le meilleur moyen pour partir et il se trouve que Petitmari pouvait, grâce à son boulot, trouver un job à l’étranger plus facilement que moi : dans la Recherche, les gens vont et viennent assez facilement.
Et pourtant… N’étant ni étudiant ni chercheur, Petitmari ne rentrait pas dans les cases, et notre projet a commencé à se compliquer.
Le choix du pays c’est fait un peu par hasard : Petitmari a eu plusieurs propositions dans des pays ou les démarches pour avoir un visa étaient trop compliquées (on ne rentrait pas dans les cases), puis il a eu un contact en Nouvelle-Zélande et les visas ont été plutôt faciles à obtenir, de plus, la Nouvelle-Zélande acceptait qu’en tant qu’accompagnante, je puisse travailler, ce qui n’est pas le cas de tous les pays, et ce qui nous arrangeait bien.
Je vous passe tous les détails mais grâce à notre ténacité et à nos économies, nous avons enfin pu finaliser notre projet. Oui, nos économies, parce que ce projet nous coute des sous. L’employeur de Petitmari, l’Etat français, ne nous a non seulement pas aidé, mais a aussi eu du mal à répondre à nos questions et à gérer sa part du dossier administratif. On ne demandait pas qu’on nous déroule le tapis rouge, mais nous avons été assez surpris, voire déçu de la façon dont notre envie de "mobilité internationale" a été considérée: au mieux comme une lubie, au pire comme des emmerdements.
Entre le moment ou on s’est lance dans la recherche un boulot à l’étranger et le moment ou nous avons eu nos visas, il s’est écoulé un an et demi.
Alors si jamais vous êtes vous tenté par l’aventure et que vous ne rentrez pas dans des cases, armez vous de patience et faites des économies.